Deus Ex : Human Revolution
Deus Ex : Human Revolution est un mix raté entre infiltration, FPS et RPG sortit en 2011 (sur Wii U également ! mais deux ans plus tard...). Il est le résultat monstrueux de la collaboration entre des développeurs québécois et un éditeur japonais (rien que ça, ça fait peur).
Histoire
On incarne Adam "" Jensen, le mec qui a la veste avec le plus grand col du monde le chef de la sécurité chez Sarif Industries, une entreprise spécialisée dans la biotechnologie.
Un beau jour, des terroristes anti-augmentations attaquent l'entreprise, tuent les scientifiques en chef, et blessent sévèrement Adam "" Jensen, qui se voit greffer de nombreuses augmentations afin de pouvoir être maintenu en vie. C'est après six mois de convalescence et 53 saisons de plus belle la vie à la TV, que Adam "" Jensen découvre les capacités de son nouveau corps. Désormais, Il peut se faire exploser en deux balles ennemies, couler à la piscine, sprinter à 12,3 km /h - et ce pendant 1,7 secondes - , sauter à 30 centimètres de haut, sonner aux portiques des aéroports, mais aussi être obliger de recharger ses piles dès qu'il soulève une bouteille de Cristaline un peu trop remplie, et enfoncer les branches de ses lunettes de soleil dans ses tempes.
Son apparence a également changé, et on se retrouve avec le premier cyborg à tête de kéké, avec son menton proéminent de kéké et ses lunettes de soleil de kéké (une dégaine que n'aurait pas renié Wesley Snipes dans Blade). Évidemment, l'Adam "" Jensen, et ben il est pas content de ce résultat, alors l'Adam "" Jensen, il part à la poursuite des fils de pute qui lui ont refoutu un corps aussi pourri au lieu de simples prothèses. Il peut pour cela compter sur Pritchard, alias le mec qui se fout constamment de sa gueule, et sur son GPS Malik. Il devra accessoirement retrouver les trublions qui lui ont légèrement cassé la gueule, et se venger.
Au milieu d'une bouillie de twists et de personnages parfaitement oubliables, Adam "" Jensen enverra chier tout le monde, pétera la gueule à un méchant qui lui filera un indice sans aucune raison avant de mourir puis trouvera un pirate informatique dans une ville chinoise qui a vu sa tête mise à prix par une multinationale chinoise spécialisée dans les augmentations qui agit pour le compte de puissants qui engagent des mercenaires pour tuer Adam "" Jensen qui devra trouver des réponses ailleurs qui va donc à Montréal puis je sais plus où pour trouver une journaliste puis bourlinguer encore ailleurs car les scientifiques présumés morts au début du jeu ne le sont pas et pis il va les libérer et ensuite taper des zombies en Antarctique à la fin et sauver le monde (je crois).
Bref, au milieu de ce gros tas de merde, les développeurs ont osé inclure dans le scénario un complot illuminati (ils veulent contrôler les augmentés via leurs puces présentes dans leur tête) et à la fin, le papa des augmentations veut tuer tous les augmentés car ils représenteraient une menace pour les non augmentés. Adam "" Jensen pourra donc lui gueuler dessus et lui faire comprendre que ce n'est qu'un pauvre abruti, et qu'il aurait pu faire comme les illuminatis et essayer de réduire les performances des puces des augmentés au lieu de se transformer en nouvel Hitler, ce qui aurait été moralement plus acceptable.
Contenu
Il est possible d'effectuer des quêtes secondaires, dans les deux villes "ouvertes" du jeu :
- Détroit, dans laquelle des gangs locaux composés de punks armés et légèrement hostiles font leur vie pépère à 12 mètres d'un commissariat.
- Hengsha, dont la moitié des PNJ sont des putes.
Un nombre incroyable de 2 ou 3 quêtes secondaires par ville sont disponibles, dont les conséquences sur celles-ci et sur le comportement des habitants sont quasi nulles. Envie d'exterminer le commissariat ? Les civils ? Pas de problème, après avoir tourné à l'angle de la rue, plus personne n'en aura rien à foutre. Les développeurs ont par ailleurs compris que les villes sont des idées de merde forçant le joueur à se déplacer à 2 km/h à l'autre bout de celles-ci de multiples fois, et donc ils ont décidé de simplement les supprimer à partir de la moitié (au deux tiers ?) du jeu, laissant place aux couloirs.
Afin de pimenter le tout, le jeu s'est doté du système de dialogue hyper profond de Fallout 4, c'est à dire que Adam "" Jensen demandera des infos puis acceptera la quête ou acceptera la quête sans demander des infos, mais tout en envoyant chier la plupart des protagonistes. Formidable.
Gameplay
Le jeu offre la possibilité de la jouer bourrin ou discret. Il faut donc choisir entre des gunfights pourris où chaque balle est mortelle et la discrétion, qui requiert la patience d'un maître Jedi. En effet, notre super-augmenté ne peut assommer/tuer (on s'en fout c'est pareil dans ce jeu) des ennemis en discrétion que toutes les 30 secondes, le temps que ses piles se rechargent, et ce même avec augmentations au maximum. En tant que déter, Adam "" Jensen colle des super patates de l'espace qui font tomber ses ennemis au sol ainsi que 14 de leurs dents dans un fracas assez stupéfiant, ce qui n'alerte jamais les pauvres abrutis patrouillant à 4 mètres. C'est lors de ce déchaînement de violence qu'intervient des cinématiques tout droit sorties de 1998 : le jeu se fige lors des exécutions mises en scène, et avec transitions qui plus est, de quoi ramollir d'avantage le gameplay. Ainsi, pendant que le pauvre terroriste se prend une salade de phalanges, il est possible d’apercevoir ses potes en arrière plan en train d'exécuter une imitation parfaite des Moaï.
Si vous vous faites repérer, il suffira de détaler comme un abruti en levant les bras ou en priant très fort, puis de tourner autour d'un poteau pour ne pas se prendre des cacahuètes, tout en attendant que Adam "" Jensen recharge sa pile. Heureusement, le level design fait des miracles et il suffira la plupart du temps de pousser des caisses afin qu'apparaissent derrière elles un conduit d'aération (pourquoi mettre des conduits d'aération si c'est pour les boucher ?), dans lequel Adam "" Jensen est invincible en toute circonstance puisque les ennemis alertés se massent devant le conduit sans s'accroupir pour tirer.
Il est également possible de faire une partie sans jamais tuer personne, en éteignant la console par exemple et en ne retouchant plus à cette merde.
En plus de ces phases d’infiltration absolument géniales, Adam "" Jensen devra pirater moult terminaux / serrures et autres (environ 230 piratages) afin d'avancer et de débloquer des récompenses, à travers un mini jeu basé sur la chance et la frustration. Le masochiste pourra s'améliorer dans ce domaine via augmentations et découvrir avec joie les bureaux remplis de 15 ordinateurs à pirater, que ce soit celui de Micheline la concierge ou Pierrick le barman, et qui ne contiennent strictement rien d'intéressant. Même ce malheureux Adam "" Jensen se doit de pirater son propre ordinateur de boulot afin d'y accéder, c'est vous dire.
Enfin, comment ne pas citer les combats de boss, qui ont fait la renommée de ce jeu. Lors de ces confrontations, il est obligatoire de bourriner (je plains ceux qui se sont spécialisés en infiltration) tout en surveillant la santé fragile de ce pauvre type d'Adam "" Jensen. Les idées ne manquent pas, puisque l'on retrouve lors de ces combats épiques :
- le gros bourrin qui débite des « MUHAHAHA JE SUIS LE PLUS FORT !!! » tout en arrosant la zone remplie de barils explosifs à l'aide d'une Gatling. Il faudra donc lui balancer les barils en priant pour qu'une de ses salves n'explose pas les précieux biens à la tronche d'Adam "" Jensen.
- La redoutable femme Ninja, qui se rend invisible avant de foncer sur Adam "" Jensen puis de s'empaler volontairement dans des transfos électriques (WTF ???) afin d'infliger à Adam "" Jensen une Claude François.
- le Chef de ces 3 loubards, le champion du monde qui a préféré envoyer ces sous-fifres un à un au lieu d'exploser la gueule à Adam "" Jensen avec ses deux potes (surtout qu'ils traînent tout le temps ensemble). Sa technique consiste à se camoufler dans une salle blindée d'animatroniques façon homme statue, puis de retrouver une autre cachette une fois repéré.
- Une contrefaçon chinoise d'un ordinateur qui parle, qui finit victime d'une erreur Windows après 5000 balles de fusil lourd.
La botte secrète
Les barils / cartons sont de loin les meilleures armes du jeu, et ce en toute situation. Il suffit de se cacher à l'angle d'un couloir puis de balancer un de ces objets à proximité, afin qu'un pauvre abruti aille voir ce qu'il se passe avec ce terrible carton. Même dans des pièces blindées d'ennemis, seulement un se déplacera pour aller voir ce qui se passe et donc prendre sa mornifle de l'espace made in Adam "" Jensen. Il suffit ensuite de répéter cette action jusqu'à que tout le monde dorme. Par contre, shooter dans un baril ne le fera pas tilter, il faudra impérativement le lancer pour qu'il se décide à se méfier.
En vrac
- En 2027 (date des événements du jeu), le soleil tape très fort.
- Mais genre très très fort.
- Même de nuit.
- Si bien que tout est jaune, du HUD en passant par la peau des personnages (un scandale).
- Lors de sa première mission, Adam "" Jensen doit libérer une otage d'un terroriste dans une usine de Sarif Industries. Adam "" Jensen arrive près dudit terroriste pendant qu'il beugle sur la pauvre otage, qui ne comprend pas pourquoi Adam "" Jensen n'intervient pas alors que le bougre ne braque personne avec son arme. C'est à la fin d'un dialogue à base de « c'est toi le fils de pute », « non c'est toi ! » que le terroriste comprend qu'il faut prendre l'otage, et ben en otage.
- Si lors de cette réaffectation, vous choisissez l'approche frontale (choix à effectuer lors d'un dialogue avec le boss de la boîte), vous obtiendrez alors le nombre exceptionnel de 3 cartouches de revolver pour régler le compte à la petite vingtaine de méchants, de quoi se poser des questions sur le budget annuel dédié à la sécurité de l'entreprise et donc au salaire d'Adam "" Jensen.
- Les PNJ hostiles sortent leurs armes quand ils entendent une porte s'ouvrir et se fermer. L'ambiance dans le commissariat de Détroit doit légèrement se tendre dès lors que quelqu'un pousse la porte des chiottes.